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Branche Joseph Burrus Bon Hôtel : Le plus original des châteaux de la Loire
Aux portes d’Orléans, dans le charmant et authentique village de Ligny-le-Ribault, la Sologne des châteaux abrite le petit Chambord, le château de Bon Hôtel. Ce bâtiment est l’un des plus originaux des châteaux de la Loire.
 
Il a été construit vers 1882 pour Georges du Pré de Saint Maur, maire de la commune de Ligny-le-Ribault, descendant d’une des plus distinguées familles de la noblesse de robe parisienne. Après avoir appartenu à la famille du prince de Poniatowski, il est la propriété, dans les années 1920, de l’industriel Henry Burrus. Il est aujourd’hui privé et ne se visite pas.
 
En 1923, Henry Burrus achète le château à l’illustre lignée des Poniatowski, descendants d’un prince polonais maréchal d’Empire sous Napoléon. La chasse à courre y tient ses quartiers de noblesse avec le prestigieux équipage du marquis de Vibraye, dont le château jouxte les terrains de Bon Hôtel. Pour Henry Burrus, c’est un eldorado de chasse. Sur des kilomètres d’allées du domaine propice à des chevauchées fantastiques, il s’adonne à sa passion pour l’équitation.
 
Au début de l’année 1940, le château de Bon Hôtel sert de cadre au réalisateur américain Orson Welles. Inspiré par les lieux, il tourne les séquences du film Citizen Kane. Bon Hôtel et son parc fantastique lui apparaissent en effet comme le cadre idéal pour camper le château baroque de Xanadu, dans lequel vit un magnat américain de la presse.
Branche Joseph Burrus Odile, Marie-José, Denise, Christiane, Odette, Marcelle : les anges des réfugiés français
À l’automne 1944, de l’autre côté de la frontière entre Boncourt et Delle, la population de Belfort manque de tout. La situation sanitaire est déplorable. Face à cette catastrophe humanitaire qui s’annonce, la Croix-Rouge se mobilise pour évacuer les personnes les plus vulnérables, en priorité les enfants.
 
Henri Viellard est industriel à Morvillars, président de la Croix-Rouge de Belfort. Il est marié avec Marie-José Burrus, fille d’Albert et Odile Burrus de Boncourt. Sous la protection de la Croix-Rouge et avec l’aide d’autres bénévoles, Henri Viellard et son épouse Marie-José vont organiser le plus important sauvetage d’enfants entre la France et la Suisse de toute la guerre, aidés par de nombreux Boncourtois et Boncourtoises, telles les familles Jurot et Prêtre. A Boncourt, les deux familles Albert et Henry Burrus se mobilisent pour accueillir les enfants. Les filles Burrus, Odile, Marie-José, Denise, Christiane, Odette, Marcelle et les autres sont diplômées de la Croix-Rouge ou Samaritaines, bénévoles dans des organismes de secours.
 
Le 20 septembre 1944, les Ausweiss sont délivrés à Henri Viellard. Les premières évacuations peuvent commencer. Ces premiers convois vont ouvrir le chemin à plus de 15 000 enfants de Franche-Comté, qui arriveront entre septembre et novembre 1944, à raison d’un transport de 150 enfants par jour. Soit un quart de l’ensemble des enfants étrangers pris en charge par des instances humanitaires en Suisse durant toute la Seconde Guerre mondiale. Ils regagneront leur foyer français au printemps 1945.
 

Légende de la photo

Odette et Marcelle Burrus, au fond, prêtant assistance aux enfants réfugiés français.
Branche Joseph Burrus Paul Le Mintier de Léhélec - Un consul dans la famille Burrus

Paul Le Mintier de Léhélec, né en 1912, descend d’une ancienne famille noble de Bretagne. Son enfance, austère, se déroule à Nantes. Il est envoyé ensuite chez les Jésuites à Evreux, qui le préparent à passer avec succès le concours des Affaires étrangères. Il brille à Sciences Po à Paris et s’engage dans la diplomatie. Il entre dans la carrière diplomatique en 1945. Il est successivement en poste à l'ambassade de France à La Haye de 1945 à 1947, à l'administration centrale de 1947 à 1953, consul général à Sao Paulo de 1953 à 1959, à nouveau à l'administration centrale de 1959 à 1960, et enfin consul général à Singapour de 1961 à 1964.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Paul Le Mintier de Léhélec est officier dans la cavalerie après avoir fait ses classes à Saumur. Rapidement fait prisonnier après la débâcle de l’armée française en juin 1940, il est interné en Allemagne, à Lubeck. Doué d’un fort caractère, ne supportant pas les conditions de prisonnier de guerre, il entreprend trois tentatives d’évasion. Considéré par les Allemands comme une forte tête, il est enfermé dans la sinistre prison de Colditz, dans l’est de l’Allemagne. Le régime nazi avait transformé le château de Colditz en un camp de prisonniers affecté aux officiers alliés (Oflag). (Le neveu de Churchill y était retenu prisonnier). C’est une forteresse dominant un promontoire d’où l’évasion est censée être impossible, car la sécurité est assurée par des gardiens plus nombreux que les prisonniers eux-mêmes. Les traitements réservés aux prisonniers sont durs. Paul Le Mintier de Léhélec subit de tels mauvais traitements qu’une fois libéré en 1945, il est dans un état physique déplorable : il a perdu ses ongles et a le corps couvert d’abcès.

La paix revenue et après son mariage avec Odette Burrus en 1947, le couple s’installe à Neuilly, puis Paul enchaîne les responsabilités. Après plusieurs missions pour le Quai d’Orsay, il est nommé consul général à Sao Paolo au Brésil en 1953. Paul et Odette ont le coup de foudre pour ce pays. Ils ont la passion de l’équitation et parcourent les immenses contrées de ce monde étonnant du Brésil, parfois à la limite de l’impossible, l’esprit aventureux chevillé au corps. Le couple a déjà trois enfants, Gwénola, née en 1949, Jeanne-Marie née en 1950 et Gaël, né en 1952, puis naîtra Anne, en 1956. Paul et Odette éprouvent une passion pour ce pays attachant, à tel point qu’Odette est tentée d’adopter un orphelin brésilien. Il faudra toute la lucidité d’une sœur dominicaine pour l’en dissuader.

Paul et Odette Le Mintier de Léhélec vivront intensément leur vie au Brésil. A Sao Paulo, Paul, en qualité de consul, représente la France aux côtés de l’écrivain et journaliste Claude Mauriac, fils de François Mauriac, aux célébrations du quatrième centenaire de la ville. Il reçoit des vedettes françaises comme l’acteur Jean-Louis Barrault, lors du premier festival du cinéma à Sao Paulo en février 1954. En 1959, il inaugure le vol Air France Sao Paulo-Buenos-Aires en Argentine. La vie culturelle entre les deux pays est au beau fixe.

Paul et Odette sont fortement imprégnés de valeurs religieuses. Chez les Le Mintier de Léhélec, la famille de Paul compte une sœur et un prêtre. Les Burrus sont aussi de fervents catholiques. Après vingt ans de diplomatie à l’étranger, le couple rentre définitivement à Paris en 1971. Paul décède en 1988. Poursuivant l’esprit original du couple, Odette se consacre, à sa façon, à l’action caritative religieuse. Devenue veuve, elle n’hésite pas à inviter clochards et miséreux dans son appartement parisien de 250 m2, leur servant à volonté champagne et saumon, après les avoir habillés des pieds à la tête...

Branche Joseph Burrus Odette Burrus - La vie d’une femme de diplomate au Brésil

La vie d’Odette Burrus (1920-2010) a été marquée par les voyages et l’action. Jeune fille, elle étudie le dessin en Italie, puis change d’horizon ; cap pour le Maroc dans les pas d’un couple d’amis lancés dans une affaire d’import-export. Enfant déjà, , ses parents Henry et Jeanne Burrus l’avaient envoyée en pension à Verneuil, près de Paris. Elle étouffe dans le cadre étroit du village de Boncourt, malgré l’aisance de la demeure des Chevrières. Elle respire à Bon Hôtel, la vaste propriété paternelle en Sologne. Un magnifique château au cœur d’une des plus belles régions de France. Elle s’adonne à l’équitation, sport traditionnel chez les Burrus qui se décline à Bon Hôtel en chevaux et écuries magnifiques. Comme ses frères et sœurs, elle doit occuper son temps. Dans la famille, on n’est pas des intellectuels, mais des hyperactifs. Pour Jeanne Burrus, dite Bonne-maman, lire est une perte de temps, il faut toujours être en action. Pour ses enfants, ce régime est épuisant. Heureusement, au château de Bon hôtel, les activités ne manquent pas : les parties de croquet et de tennis, les promenades à cheval au fil des kilomètres d’allées de la propriété, la chasse à courre, les baignades dans l’étang.

On s’amuse beaucoup à Bon Hôtel, et le château résonne de la joie de vivre de tout un clan familial qui reçoit profusément, invite la noblesse locale et participe à la vie mondaine de la Sologne. Odette et Marcelle grandissent dans cette atmosphère légère et enjouée. Elles sont les témoins du succès auprès de l’aristocratie française de leurs aînées Marie-Thérèse, Gilberte, Hélène et Jeanne, jeunes femmes gaies, jolies, originales et au caractère bien trempé.

On aurait tort de penser que les femmes Burrus ont évolué dans un univers frivole. Elles sont pénétrées du sens des responsabilités, car l’éducation est stricte. Durant la Seconde Guerre mondiale, Odette, qui a passé son brevet d’infirmière, accueille et soigne les réfugiés qui transitent par Boncourt et elle s’implique pour venir en aide à la population. Une implication qu’elle poursuivra toute sa vie, notamment avec le mouvement catholique Sève à Paris.

Après la guerre, alors qu’elle est en voyage loin de Boncourt, son père Henry exige sa présence au mariage de sa sœur cadette, Marcelle. Elle ne se doute pas que le destin va lui faire rencontrer son futur mari, Paul Le Mintier de Léhélec (1912-1988). Ce dernier est un ami de Sciences Po de l’époux de Marcelle, Hervé de Pechpeyrou Comminges de Guitaut (1914-1989). Invité au mariage, il fait la connaissance d’Odette. C’est le coup de foudre. La vie d’Odette bascule dans son univers de prédilection : l’action et les voyages. Car Paul le Mintier de Léhélec est un diplomate plein d’avenir. Après leur mariage le 29 novembre 1947, Paul devient en 1953 consul à Sao Paulo au Brésil. Pour Odette, une vie éblouissante l’attend, dans les lumières des réceptions et des sorties exigées par la fonction diplomatique de son mari.

Drôle, spontanée et pertinente, elle n’a pas son pareil pour raconter des anecdotes qui détendent l’ambiance parfois trop guindée des réceptions officielles. Un jour, dans un grand dîner, elle n’hésite pas à dire aux convives, hilares, que les œufs de poisson sont un délice mais que si vous les laissez macérer, ils prennent le goût de caviar, et si vous prolongez encore cette macération dans du vinaigre, cela ressemble à du… saucisson !

Odette fait rimer humour avec l’élégance. Elle s’habille chez le couturier Pierre Balmain, que le couple fréquente et reçoit à Sao Paulo. La fonction oblige certes, et elle sait rendre une tenue originale. Lors d’une réception, à l’occasion de l’ouverture du parlement anglais, elle s’aperçoit qu’elle a oublié son chapeau, dans un pays ou la coiffe est un must de raffinement. Trop tard pour en commander un. Sans se départir de son sérieux, elle saisit la serviette amidonnée de sa chambre d’hôtel de luxe, avec l’initiale Pégasus brodée dessus, et se l’enroule autour de sa tête pour en faire un magnifique turban. Juste le temps de piquer une broche en diamant sur cet original bandeau et le tour est joué. Durant la réception, on ne tarit pas d’éloges sur sa tenue et surtout son turban, qu’elle n’hésite pas à présenter comme la dernière création de Lanvin !

Ainsi était Odette Burrus…

Légende de la photo

Le couturier Pierre Balmain venu à São Paulo pour présenter sa collection avec Paul et Odette Le Mintier de Léhélec (Années 1950).

Branche Joseph Burrus Gilberte de Salaberry : Une poétesse de la nature

La découverte de la poésie offre des instants délicieux qui ont peut-être remplis vos moments de vie durant cette parenthèse si particulière du confinement en France. C’est encore le moment de découvrir la poëtesse Gilberte de Salaberry (1911-1992) fille d’Henry Burrus, née à Boncourt en Suisse. Elle rencontre au château de Bon hôtel en Sologne Robert d’Irumberry de Salaberry (1901-1993). Marié en 1931, le couple aura cinq enfants.

Depuis sa plus tendre enfance, Gilberte est attirée par la poésie. Après la Seconde Guerre mondiale, elle fréquente les milieux artistiques de Paris, écrivains et plasticiens de renom. Elle publie plusieurs ouvrages de poésie.

L’écrivain français Georges Pillement lui consacre une préface à son recueil de poèmes intitulé Poèmes II. Il célèbre Gilberte en ces termes : « Gilberte de Salaberry est, de toute évidence, ce qu’on appelle un poète, un poète animé par un irrésistible besoin d’exprimer tout ce monde hallucinant d’une vie intérieure. Ces vers nés dans des courses à travers bois expriment dans cette conscience aiguë qu’elle a de la nature, une âme torturée, extasiée, qui se libère de ses phantasmes et se livre à ses exorcismes. Une poésie où la réalité se dilue en rêves, où le rêve se solidifie et devient chair ou minéral, une poésie qui nous ouvre un monde  inconnu aux enchantements mystérieux et troublants ».

Branche Joseph Burrus Poèmes II

« Nous foulerons ces champs de forêts
Répondant par de simples murmures
Au bruit crissant des feuilles.
Nous parlerons des arbres en larmes
Tristement penchés sur une fin
Avant glacis et frimas.
Nous nous tiendrons par la main
Offrant nos doigts aux destinées
De l’automne fané.
Nous palperons des ombres
Pour descendre dans le coeur froid
Des cryptes odorantes.
Nous atteindrons le jour
Aurore fondue
Revivante en son signe.
»

Gilberte de Salaberry
Grassin Editions 1962

A découvrir du même auteur

  • Poèmes, illustrations de Jacques Villon, Editions Milieu du monde, Genève.

A découvrir aussi, le recueil de poèmes de sa fille Florence d’Irumberry

  • Radiosa Aurora, Publibook, 2002.
Branche Joseph Burrus Gérard Burrus au Musée de l’uniforme des Franches-Montagnes en Suisse

Quelques temps avant son décès, Gérard Burrus (1910-1997), grand amateur d’uniformes, a fait don de sa collection au Musée de l’uniforme situé à Peu-Péquignot dans les Franches-Montagnes dans le Jura suisse.

Le Musée de l’uniforme a ainsi agrandi son fonds avec l’arrivée de cette collection personnelle de Gérard Burrus. L’institution qui gère le musée est le dépositaire de quinze tenues complètes portées par l’industriel jurassien. Une aubaine, d’autant plus que tous les accessoires sont en parfait état.

La collection offerte par Gérard Burrus est le témoin d’étapes de sa longue carrière. Ainsi, un vêtement en satin porté durant son enfance à l’occasion de sa première communion. Un autre témoigne de son engagement sous les drapeaux en qualité d’ordonnance du général Guisan. Plusieurs de ses uniformes militaires se trouvent ainsi dans cette collection comme de superbes habits de chasse et de confrérie, souvenirs de ses activités associatives. Les vêtements sont d’une parfaite facture, rehaussés pour certains de fils d’or ou de broderies, couvres chefs, faux cols impeccables et autres collections à l’ancienne. Les costumes de Gérard Burrus s’intègrent désormais dans une collection de 50 000 pièces, dont 200 costumes et 600 képis.

Le Musée de l’uniforme est installé dans les combles de l’auberge du Peu-Péquignot. En septembre prochain, arrêtez-vous à l’auberge pour saluer la mémoire, sinon l’étoffe du grand homme.

Dommage que cette collection, comme bien d’autres d’ailleurs, ne se trouve pas dans son village natal de Boncourt. C’est vrai qu’Emmaüs a longtemps tenu lieu de musée, au plus grand bonheur des antiquaires et collectionneurs, mais c’est une autre histoire…