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Histoires des 4 branches BURRUS ASSOCIéS CHEZ FJBURRUS

Branche Martin Burrus

Martin Burrus (1836 - 1901) et
Léonie Nelles (1848-1938)


- Jeanne Burrus (1874-1945)
- Berthe Burrus (1875-19..)
- Marthe Burrus (1876-1940)
- Pauline Burrus (1878-19..)
- Cécile Burrus (1881-1883)
- André Burrus (1885-1974)
- Pierre Burrus (1888-1964)

La branche d’André Burrus (1885-1974) et de Marguerite Feltin (1886-1971)

- Anne-Marie (1913-1935). Francis Glorieux (1911-1973)
- Françoise Burrus (1914-2002) Gaston Motte (1910-1986)
- Martin Burrus (1918-1958)
- Bernard Burrus (1920-2005) Claudine de Weck (1923-2016). Eliane de Hillerin (1942-..)
- René Burrus (1925-2017) Jacqueline Benoist (1926- ) Florence d’Irrumberry de Salaberry (1935-..)
- Etienne Burrus (1927-2006) Josephine Lewis (1932-19..) Marion Néal (1932-19..)
- Agnès Burrus (1930-2010) François Chambrelent (1925-19..). Régis de la Brosse (1921-19..) ; Eckart Trenckle (1926-19..)

Un peu d’histoire...

De Martin en 1820 à Ghislain Burrus en 1996, plus d'un siècle et demi d'activité ont affirmé l'implication de cette famille dans F.J. Burrus. Si la première génération l'a créée et la deuxième, avec François-Joseph, la développée à Boncourt, la troisième, avec Martin et Pierre-Jules, l'a considérablement diversifiée en créant, en 1872, une succursale de la manufacture suisse à Sainte-Croix-aux-Mines en Alsace. C’est Martin Burrus qui s'installe le premier dans ce petit village alsacien devenu territoire allemand pour implanter une nouvelle manufacture de tabac. Il fait figure de pionnier parmi les enfants de François- Joseph et signe le retour des Burrus en Alsace, terre de leurs ancêtres. Martin connait bien la région à la suite de son passage au collège de Sélestat dans le Bas-Rhin, département riche en cultures de tabac de qualité. Il travaille d'arrachepied pour développer sa nouvelle usine, cherchant les derniers progrès de la mécanisation utilisée pour les forces motrices, forts de l'expérience acquise auprès de son père dans l'usine de Boncourt. En l'espace d'un an, le bouillant chef d'entreprise construit un grand magasin de tabac pour approvisionner son usine. Il a de l'ambition : faire de la manufacture de Sainte-Croix l'une des plus performantes de la région et prouver à son père, resté à Boncourt, que la dynamique est lancée dans ce petit village alsacien. D'un caractère bien trempé, il a l'âme d'un capitaine d'industrie. Dur avec lui-même et avec les autres, il dirige avec autorité et sait s'entourer. En 1879, il fait appel à son frère cadet Pierre-Jules pour le seconder. L'usine alsacienne prend un tel essor que Martin et Pierre-Jules vont réussir le pari de hisser F.J. Burrus au sommet des manufacturiers d'Alsace et s'imposer sur le marché allemand. Les deux cousins vont même dépasser en volume la manufacture de Boncourt en occupant près de 50% des ventes de tabac en Allemagne. En 1901, Martin décède, laissant à son frère Pierre-Jules, la direction de l’entreprise.

En 1911, la génération suivante de Maurice, né en 1882, fils de Pierre-Jules, et André, né en 1885, fils de Martin, assure un nouveau départ à la manufacture. Fraichement débarqué à Sainte-Croix-aux-Mines après de brillantes études d'ingénieur à l'Ecole Polytechnique de Zurich, André Burrus se parfait lui aussi au métier en effectuant, comme de coutume, des stages croisés dans les deux manufactures familiales. Comme ses cousins, qu'il fréquenta dès sa plus jeune enfance à Sainte-Croix, il participe à des voyages d'initiation du métier, mettant au service de l'entreprise son gout pour les avancées technologiques et ses compétences de gestionnaire. Si Maurice Burrus voyage beaucoup pour s'occuper de l'achat du tabac à l'étranger, André gère de plus en plus le quotidien de la Manufacture : le premier arrivé à l'usine, le dernier à en repartir. La guerre de 14-18 et le rattachement de l’Alsace à la France bouleverse le marché du tabac. Le monopole est rétabli et les deux gérants de la manufacture doivent s’adapter. La chance leur sourit. La manufacture de Sainte-Croix est désignée comme principal fournisseur de la Régie française des tabacs et fabrique la production de cigarettes nationales, alors que leurs concurrents disparaissent les uns après les autres. L’entre-deux-guerres voit la consolidation des liens entre la manufacture et l’Etat français. Maurice et André Burrus sont cantonnés au rôle de gestionnaires. Ils auront à gérer la nationalisation de l'usine de Sainte-Croix-aux-Mines, qui deviendra effective en 1947. Le développement de la manufacture de Boncourt, dans laquelle André Burrus détenait une participation d'associé avec son cousin Maurice, a permis de renouer avec l'esprit d'entreprise de la famille en participant au développement de la production de tabacs suisses et la modernisation des usines de Boncourt. Durant la Seconde Guerre mondiale, André Burrus s’occupe activement avec ses cousins Léon et Robert, du développement des cultures de tabacs indigènes en Suisse, notamment dans le Valais.

Le fils ainé d'André Burrus, Martin, devient en 1948 associé à Boncourt. Mais en 1958, il décède brutalement d’un infarctus à l’âge de 38 ans. Son frère René lui succède alors. René Burrus est à l’initiative des premières diversifications de la manufacture de Boncourt avec le lancement de la marque Spagyros, spécialisée dans les plantes et l’homéopathie. Puis son fils Ghislain lui succède dans les années 1980.

La génération de René puis de Ghislain Burrus développe leurs affaires dans le monde entier, assurant ainsi la création d'une véritable diaspora des Burrus. Les Burrus d’Alsace se sont aussi singularisés par de nombreuses prodigalités envers la population de Sainte-Croix-aux- Mines. La propriété d’André Burrus a été vendue par ses enfants à la Région Alsace. Elle abrite aujourd’hui une médiathèque.

Texte de Philippe Turrel

Branche Joseph Burrus

La branche d’Henry Burrus (1882-1957) et de Jeanne François (1883-1979)

- Marie-Thérèse (1909-2008) et Fernand de Bouillé (1896-1973)
- Gérard (1910-1997) et Alix de Castella (1925-1978)
- Gilberte (1911-1992) et Paul Louis Robert Marie d’Irumberry de Salaberry (1901-1993)
- Hélène Burrus (1912-2010) et Robert de Durfort-Civrac duc de Lorges (1891-1972)
- Joseph Burrus (1915-1992) et Eliane de Montgolfier, (1918-2013) 
-  Roger Burrus (1917-1990) et Marie-Antoinette Haenni (1902-1966)
- Jeanne Burrus (1918-1994) et Gérard Grandchamp des Raux (1914-1975) 
- Odette Burrus (1920- 2010) et Paul Le Mintier de Léhélec, (1912-1988) 
- Henri-Philippe Burrus (1923-2010) et Madeleine de La Torre (1920-2014)
- Marcelle Burrus (1924-2018) et Hervé de Pechpeyrou Comminges de Guitaut (1914-1989)

Un peu d'histoire

1869-1911 : Les frères Burrus à la tête d’une manufacture très concurrencée

Les frères Burrus, Joseph (1838-1957) et François (1844-1915), qui ont repris la manufacture de leur père François-Joseph en 1869, innovent en introduisant à Boncourt en 1896 la première machine à fabriquer des cigarettes. Ils ouvrent à Bâle une succursale qui confectionne des cigarettes de luxe russes et turques, mais aussi la populaire Mongole. Les paquets de tabac aux noms exotiques illustrent une véritable épopée. A l’époque, cent-vingt- cinq fabriques de tabac en Suisse se disputent le marché suisse.

Après des études commerciales, le fils ainé de Joseph Burrus, Henry (1882-1957), devient co- gérant de la manufacture en 1911. Il développe le marché de la cigarette et abandonne la fabrication des cigares. Élu maire de Boncourt de 1915 à 1941, il succède à son oncle François. Il occupe le siège de conseiller national conservateur populaire de 1939 à 1947.

Henry Burrus a pour programme d’apporter dans sa commune, dont il a été le maire, des bienfaits à de multiples niveaux : l’éducation par la création d’une vaste école, la musique par la formation d’une fanfare municipale, l’observance de la religion par le fondement d’une maison des œuvres.

Son fils ainé, Gérard, qui lui succède en 1938, fait rentrer F.J. Burrus à l’heure industrielle. En charge de la partie commerciale et financière, il accompagne l’évolution du marché du tabac et de la cigarette. De nouvelles marques voient le jour et contribuent au succès de l’entreprise, malgré un contexte économique marqué par l’arrivée des multinationales du tabac dans les années 1960.

Gérard Burrus s’est distingué par des dons très importants en faveur des sociétés de Boncourt et de l’Église catholique. Secrétaire des différents papes des années 50 à 80, sa maison des Hémionées à Boncourt devient presque l’antichambre de l’Église, accueillants démunis ou Boncourtois en difficulté.

Pour tous ces services rendus à la communauté, Gérard Burrus est élevé à la dignité de citoyen d’honneur de la commune à l’occasion de ses soixante-quinze ans. Avant son décès, il étend ses libéralités en finançant la construction de la piscine de Boncourt et son fonctionnement durant vingt-cinq années. Puis il fait donation à la commune de Boncourt de la demeure paternelle des Chevrières, puis des Hémionées, au profit de la création d’une résidence pour personnes âgées.

Son fils, Xavier, diplômé HEC-Lausanne, rentre dans l’entreprise en 1977. Il vend ses parts en 1985 à ses associés, mettant ainsi un terme à la continuité de la branche Joseph dans la société F.J. Burrus.

Texte de Philippe Turrel

Branche François Burrus

La branche d’Albert Burrus (1877-1960) et d’Odile François (1879-1966)

- Léon Burrus (1923-1990) et Marguerite Breyton (1906 - 1965)
- Denise Burrus (1905-2001) et Pierre Ader (1902-1986)
- Robert Burrus (1907-1996) et Marguerite de Gayardon de Fenoyl (1911-1988)
- Cécile Burrus (1909-1975) et Jacques André (1903-1986)
- Marie-José Burrus (1910 – 1992) et Henri Viellard (1906-1986)
- Isabelle Burrus (1912-1969) et Etienne Ader (1903-1994)
- François Burrus (1917- 2014) et Louise de Kalbermatten (1921-2016)
- Christiane Burrus (1923-1997) et Pierre Nicod (1918 – 2002)
- Charles Burrus, décédé  dès son très jeune âge 

Un peu d’histoire...

En 1869, François Burrus est à la tête de la manufacture de Boncourt avec son cousin Joseph. Il devient le premier Burrus à entrer en politique. Élu député au Grand Conseil de Berne en 1892, il devient maire de Boncourt de 1909 à 1915. La manufacture F.J. Burrus s'agrandit et se modernise. La fameuse cigarette La Parisienne a fait son apparition à la fin du XIXe siècle. Même si la fabrication manuelle est encore majoritaire, la mécanisation s'accélère sous l'impulsion de l'usine de Sainte-Croix-aux-Mines, en pointe au niveau des ventes en Allemagne. Mais tout change après la nationalisation de F.J. Burrus Alsace en 1935. La manufacture de Boncourt, dirigée par Albert et Henry Burrus, prend son envol et développe la fabrication de cigarettes, dont l'usage connait un engouement extraordinaire durant l'entre-deux-guerres. L'essor économique et financier de F.J. Burrus entraine la prospérité du village de Boncourt dans le Jura. Une avantageuse politique sociale est mise en œuvre au sein de l'entreprise : allocations familiales en 1916 (les premières en Suisse et en Europe, devant Michelin en France).

En 1938, la nouvelle génération est aux affaires de F.J. Burrus. Léon et Gérard, les nouveaux associés, passent l'épreuve du feu durant la Seconde Guerre mondiale en créant une usine moderne, en 1940. De son bureau privé de Guilé, sa résidence sur les hauteurs de Boncourt, Léon Burrus pilote l'expansion industrielle de F.J. Burrus dans les années 1950, en inaugurant la nouvelle usine et en s'adaptant à l'évolution de la demande du public en cigarettes blondes. La politique sociale de l’entreprise est développée : prêts avantageux pour le logement des employés, fonds de pension et de retraite, primes et avantages sociaux se multiplient, même si F.J. Burrus est la dernière entreprise privée en Suisse qui tient encore tête aux multinationales du marché.

Léon devient maire de Boncourt en 1947 et modernise le village. Le 7 novembre 1966, les enfants et beaux-enfants d’Albert Burrus décident de faire don à la commune de la propriété du Pâquis ayant appartenu à Albert et Odile Burrus.

Charles Burrus (1929-2011) fils ainé de Léon, a obtenu sa licence en sciences économiques à l'université de Fribourg en 1951. Il intègre ensuite l'entreprise familiale F.J.Burrus. Après une longue période de stages et de formation au métier de tabaconiste, il devient futur associé en 1956. Charles Burrus hérite d'une entreprise à forte valeur ajoutée : des finances saines, un personnel très qualifié et d'une grande fidélité, des usines et un parc de machines à la pointe du progrès. Charles Burrus innove avec la création de la gamme Parisienne rouge, puis par le lancement de la gamme Select. Ces succès permettent à F.J. Burrus une croissance importante sur le marché suisse. Mais F.J. Burrus est un colosse aux pieds d'argile. Face à un environnement international dominé par les grands groupes, Charles Burrus est contraint de vendre F.J. Burrus en 1996. Une aventure entrepreneuriale, humaine et sociale s'achève au terme d'un siècle et demi d'exploitation. En 1996, Charles Burrus et son épouse, Bernadette, créent la Fondation Guilé sur le thème de la responsabilité sociale en entreprise ( www.guile.org). Durant 10 ans, elle évalue chaque année une centaine de multinationales dans le monde selon les critères du Global Compact. Charles Burrus et son épouse Bernadette s’étaient engagés également depuis de nombreuses années dans le mécénat à travers leur autre fondation, la Fondation Novandi, dédiée à la jeunesse et à l’éducation en Suisse. Ils ont financé la rénovation du Collège Saint Charles à Porrentruy, établissement dont Charles Burrus a assumé la présidence du conseil d’administration jusqu’en 2009. Ils ont également soutenu le sport équestre pour la jeunesse dans le canton du Jura, notamment en finançant entièrement le centre équestre à Chevenez. Poursuivant cette tradition sociale et du mécénat, la famille de Charles Burrus a décidé de faire don, en 2018, du Domaine de Guilé à la Fondation Les Castors, fondation spécialisée pour les personnes à handicap. Au décès de Charles Burrus, en 2011, son fils ainé, Régis Burrus, entrepreneurs et administrateurs de sociétés, a repris les rênes des deux fondations et perpétue la transmission des valeurs familiales.

Texte de Philippe Turrel

 

Branche Jules Burrus

Maurice Burrus (1882-1959) Fernand Burrus (1884-1955) Marguerite Burrus (1893-1962)

La branche de Fernand Burrus (1884-1955) et de Suzanne Vincent (1890-1973)

- Marie-Elisabeth Burrus (1912-1945)
- Marie-Thérèse Burrus (1913-20.. ) Armand de Vincent de Causans (1908-1984)
- Odile Burrus (1917-2013)
- Paul Burrus (1920- ) Janine Tabourdeau (1931-2016)
- Bernadette 1925 – (2014)

Un peu d’histoire...

Pierre-Jules Burrus, fils cadet de François-Joseph, quitte Boncourt, en 1879, pour rejoindre son frère Martin, fondateur, en 1872, de la manufacture des tabacs F.J.Burrus à Sainte-Croix- aux-Mines, en Alsace. Il n'a que 27 ans, mais il accède au poste d'associé-gérant après une solide formation au sein de l'entreprise paternelle de Boncourt. Pour devenir l'un des principaux fournisseurs du marché allemand, les deux frères Burrus modernisent leur usine alsacienne. De nouvelles machines font leur apparition. Car les enjeux de l'industrie du tabac ont évolué en 30 ans. Un nouveau produit vient de s'ajouter aux traditionnelles fabrications de tabac : la cigarette.

Martin et Pierre-Jules vont réussir à dépasser l'usine de Boncourt en s’implantant avec force sur le marché du tabac en Allemagne. Depuis 1900, Pierre-Jules dirige la manufacture avec ses deux fils Maurice et Fernand. Malade, Martin s’est retiré. La manufacture poursuit son développement d'outre-Rhin et lui assure de confortables revenus. Pierre-Jules fait construire à Sainte-Croix-aux-Mines une vaste demeure, le château de Monsieur Jules.

Mais en 1908, Fernand doit céder sa place d’associé-gérant à son cousin André, en vertu du droit d’ainesse en vigueur dans l’entreprise qui transmet la part du père au premier-né. En 1911, André et Maurice Burrus sont aux commandes de la Manufacture en qualité d'associés- gérant. La Manufacture est opérationnelle avec ses nouveaux dirigeants. Maurice voyage beaucoup pour s'occuper de l'achat du tabac à l'étranger. A cette époque, de nombreuses manufactures de tabacs sont implantées en Alsace, aiguisant la concurrence. Tout change après la Première Guerre mondiale. Le monopole du tabac est décrété en Alsace. Maurice et André Burrus réussissent à maintenir la manufacture de Sainte-Croix-aux-Mines comme le principal façonnier pour la Régie française des tabacs, leur fournissant matières premières et débouchés commerciaux. Fort de cette nouvelle posture dans le secteur du tabac et des cigarettes en pleine expansion, Maurice et André Burrus, devenus les rois du tabac durant l’entre-deux-guerres, se lancent dans la modernisation et l'agrandissement de leur manufacture.

En 1912, Fernand Burrus avait installé sa propre manufacture de tabac à Avricourt, en Moselle, sur la frontière franco-allemande. A Blâmont, petit village en Meurthe-et-Moselle, il crée, la même année, une usine de fabrication de chocolat. Mais le conflit de 14-18 ravage ses deux usines. Après la guerre, il est contraint d’abandonner son usine d’Avricourt en raison du nouveau monopole des tabacs en vigueur en Alsace depuis 1919. Il se tourne définitivement vers l’industrie chocolatière. Il rejoint Saint-Dié dans les Vosges en 1920 pour ouvrir une usine de fabrication de chocolat, intitulée Omnia.

Après la guerre, son fils Paul développe l'entreprise familiale avec son épouse Janine. Son père décède en 1955. Maurice Burrus, peu avant sa disparition en 1959, nomme Paul Burrus coassocié gérant de la manufacture des tabacs de Boncourt en Suisse. Paul Burrus signe ainsi le retour de la branche de Fernand Burrus dans cette entreprise suisse.  Maurice fait de son neveu Paul Burrus et de ses nièces, ses héritiers de ses collections, propriétés et sociétés, notamment de sa part d'associé de Boncourt. Paul hérite également de son oncle d’une société d’assurances et de capitalisation à Strasbourg, l’Esca et d’un domaine agricole, le domaine de Hombourg, situé près de Mulhouse.

En 1948, Paul Burrus, rentre en "tabaculture" par un stage dans les différents ateliers, avant de devenir associé en 1959. Paul Burrus restera associé jusqu'à la vente de la société en 1996. Outre sa contribution à moderniser l'entreprise, avec ses autres cousins, notamment au niveau de la gestion de la production, il participera à la transformation de l'entreprise de société en nom collectif en SA, ainsi que la mise en place d'un management extérieur à la famille. Il fera bénéficier la société de ses conseils avisés en gestion de trésorerie et placement. Il contribue à moderniser l’entreprise, notamment au niveau de la gestion de la production.

En 1985, son fils Jean-Paul, né en 1954, diplômé d’HEC-Lausanne, prend la direction de l'entreprise de chocolat et participe, dans les années 80, au renouveau générationnel des futurs gérants de la manufacture de tabacs de Boncourt, avec son cousin Ghislain.

La sixième génération des Burrus est aux affaires. Jean-Paul Burrus est aussi à l'origine de la création du musée du chocolat près de Strasbourg en 2003. Ce musée évoque l'aventure du chocolat depuis le XVIe siècle, l'arrivée du chocolat en France et sa diffusion par des familles chocolatières. En 2012, il crée l'évènement en France en finançant le premier train du chocolat. Son fils, Jean-Philippe, est depuis peu le nouveau relai de la quatrième génération au sein du groupe.

Le second fils de Paul Burrus, Christian, reprend progressivement les rênes d’Esca capitalisation au début des années 1990. Il engage la société dans une véritable diversification des produits et un changement dans leur commercialisation. Esca entame ainsi ses premiers pas dans le courtage. L'achat du courtier Joliez-Regol, en 2001, constituera le premier marqueur de la croissance externe du groupe. Elle sera suivie du rachat d'Afi Europe en 2004 pour donner une nouvelle entité : Afi.Esca. À partir de 2008 se constitue un acteur incontournable dans le monde du courtage d’assurances après les rachats successifs des cabinets Diot et la Sécurité Nouvelle (LSN Assurances).

Texte de Philippe Turrel